Moi derrière et lui... devant

Moi derrière et lui devant. Voilà un arrangement des plus stratégiques. Son objectif principal : que notre chargement ne se disperse pas tout au long de la route. Il assure par exemple l'acheminement des victuailles depuis leur achat au magasin jusqu'à leur consommation à la pause pique-nique. Ainsi j'embarque tous les sachets de tomates fraîches retrouvés à même le sol... sait-on jamais, il pourrait bien s’agir des nôtres. Ou lorsque l'étape « je-mets-ma-polaire-dans-ma-sacoche-après-l'avoir-enlevée » vient à manquer, un petit rappel verbal permet d'éviter que ladite polaire, négligemment posée sur le porte-bagage, finisse dans les champs. Et puis le « chapeau-tempête ». A se demander d'où il tient son nom ! Car à peine le vent se lève-t-il que le couvre-chef en profite pour se faire la malle. Heureusement qu'il y a un « pare-chapeau » à l'arrière pour le ramasser et le re-ramasser. Un ultimatum a tout de même été déposé. Encore une envolée sauvage et c'est la ficelle qui lui sera cousue. Et tant pis si ça fait petite maison dans la prairie. Plus embêtant, les pédales. Oh tiens, Olivier, t'aurais pas perdu une pédale par hasard ? Ah oui ! Rassurez-vous, cela n'arrive que lorsque nous poussons les vélos dans les hautes herbes. Je pourrais ainsi poursuivre mon plaidoyer un tantinet sarcastique. Mais peut-être que la vraie raison pour laquelle je suis derrière et lui devant, c’est tout simplement qu'il va bien plus vite que moi.  AG 29.07.12

Interro surprise

Certains parleront de déformation professionnelle. D'autres de nostalgie, et d'autres encore diront que : « la culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale ». Personnellement, je vote pour la dernière. Un peu de silence dans la classe, la leçon va commencer ! Arrivant au terme de notre périple turc, je me dois de vous faire part de quelques-unes de mes découvertes. Ceci, sous la forme de questions-réponses.

Premièrement, si je vous demande quelle est la destination de vacances la plus prisée par les cigognes, que me répondez-vous ? A dix contre un que vous me dites l'Alsace. Il me faut corriger cette erreur. Le nord-ouest de la Turquie est, à mon sens, une région qui vous reste encore à découvrir. Là, il y a des dizaines et des dizaines de ces volatiles. Un soir, on en a dénombré plus de vingt-cinq en une seule formation de vol.

Question de géographie maintenant. Pourquoi nomme-t-on la mer qui est au nord de la Turquie, la mer Noire ? Parce que ses eaux sont noires ? Parce qu'on y trouve du brut ? Apparemment pas ! Ce sont les Ottomans qui l'ont nommée ainsi et ceci parce qu'ils avaient l'habitude de donner des couleurs aux points cardinaux et que le noir désignait le nord.

Question d'horticulture. Quel est le pays qui cultiva en premier à grande échelle la tulipe ? Et non Chrono, ce n'est pas parce que tu as fait l'internationale de la tulipe en Hollande, qu'elle en est la source. Ce sont bien les Turcs les maîtres en la matière. Enfin dans le passé. Ils les cultivaient tout d'abord pour en manger le bulbe puis, dans un deuxième temps, pour les admirer. Alors comment se fait-il que les tulipes soient tant appréciées en Hollande ?  C'est l'ambassadeur d'Autriche, en poste en Turquie,  qui en offrit à son empereur. Le souverain employait un jardinier hollandais qui les importa dans son pays d'origine. Vous suivez ?

Question culinaire. Qu'est-ce que le kebab ? Une sorte de sandwich chaud avec de la viande de mouton, différents légumes crus et de la sauce au yogourt ? Naturellement pas, cela serait trop facile. Le kebab est une façon d'apprêter les viandes en brochettes et sur un gril. Et pour le döner kebab ? C'est un monsieur Iskender (Alexandre en français) qui l'aurait inventé. Ce qui prête à confusion et qui fait dire, parfois, que cela serait Alexandre le Grand qui en est son géniteur. Je crois, si mes souvenirs sont bons, que ce dernier aimait également planter de la viande sur des piques. Mais ces piques s'appelaient plus communément des lances. Voilà, la leçon est terminée, vous pouvez vous lever EN SILENCE et aller à la récré. OF 29.07.12

Cadeaux informatiques

Avant de partir, vous êtiez nombreux à nous avoir laissé un petit cadeau informatique. Pour ceux qui se demandent ce qu'est un cadeau informatique, c'est un dossier numérique à ouvrir le jour de l'anniversaire de son auteur. Malheureusement, il nous est difficile de vous remercier et de vous souhaiter tous nos voeux en respectant vos dates d'anniversaire. Etant tributaires du wifi local, nos zones de connexion sont restreintes. Mais nous respectons rigoureusement la règle et l'attente peut parfois s'avérer longue. Quel bonheur de découvrir vos photos, vos textes, vos musiques ! Si le rire est souvent de la partie en vous lisant, le silence de la nostalgie nous gagne également. Alors recevez au travers de ce petit texte notre gratitude et nos voeux pour vos anniversaires prochains. OF 29.07.12

Des trucs en images




Cabane sur l'eau



Vallée d'Ihlara

 


Au coeur des Cappadoces




Fethyie, Adrenaline Village, en compagnie de notre "guide"
Fethyie, lors de notre ballade à vélo en compagnie du couple Stanbuliote
Groupe d'universitaires de Konya lors de leur barbecue de fin de stage
Chez Gökay, notre hôte de Konya
Arnaud et Myriam, Noémie et Romane (dans la cariole), Solange (dans l'ombre)
Cimetière, çay et sourire ne sont pas nécessairement incompatibles

           

Souper(s), soirée et nuit chez une famille turque


Vache à eau


C'est par écrit que je souhaite résoudre l'énigme de la vache à eau. En consultant notre liste de matériel, je peux constater que nous en possédons trois. Trois exemplaires de quatre litres et demi chacune, ce qui nous fait une contenance totale de treize litres et demi. Mais qu'est-ce qu'une vache à eau ? Je peux facilement répondre à la question qu'est-ce qu'une vache à lait : c'est une « affaire » qui rapporte bien sur le long terme. Mais ça ne m'explique pas ce qu'est une vache à eau. N'allez pas me raconter que c'est un bovin qui produit de l'eau minérale ! Si je veux bien croire qu'elle fournit gratuitement le gaz, je sais depuis longtemps que ce sont les montagnes, voire les volcans qui produisent l'eau ferrugineuse. Nous ne sommes donc pas sur la bonne piste. Côté zoologique, j'ai appris, étant petit, qu'il existe des buffles d'eau que l'on exploite dans les rizières d'Asie. La vache à eau est donc peut-être la femelle de ce buffle. Mais je reste sceptique et l'arithmétique ne m'autorise pas à valider cette réponse. Si un buffle d'eau pèse environ une tonne, que l'on considère que les femelles, chez les mammifères, font généralement vingt à trente pour cent de poids en moins que les mâles, une vache à eau pèserait grosso modo 700 kilos. En possédant trois, je porterais donc plus de 2100 kilos de matériel. Impossible ! Si ce n'est pas ça, alors qu'est-ce donc ? Ce n'est pas cet objet avec des poils et un manche : c'est ma brosse à dents. Ce n'est pas cet objet avec des poils verts qui porte chaud : c'est ma polaire. Ce n'est pas cet « objet » avec des poils qui me suit depuis le début : c'est Aline ! Alors qu'est-ce ? Ah oui, cela doit être ce petit réservoir souple dont on se sert pour y stocker... de l'eau. Mais quel nom étrange ! Vache à eau. ça ne mange pas d'herbe, ça n'a pas de corne, ça ne meugle pas... Il aurait fallu, peut-être, appeler cet objet une « citernette » de voyage pour plus de compréhension. « Citernette » pour petite citerne, sur le principe de alouette pour petite « aloue ». Ou un réservoir portable. Quoique… avec cette appellation, certaines personnes auraient peut-être essayé de téléphoner avec, en disant : « A l'eau ! » Enfin, les plus malins auront compris que ce texte est bête à manger du foin et qu'il faudra encore que beaucoup d'eau coule sous les ponts pour que j'améliore mon style. OF 27.07.12

De Konya à Sivas

Après un superbe petit déjeuner et une leçon sur l'art du café turc chez notre hôte Gökay, nous reprenons la route des plateaux anatoliens. Plat, vent et champs de blé à perte de vue. Dans la rubrique « surprises quotidiennes », en voici une sympa. Une voiture de police joue de son clairon, nous double et nous intime l'ordre de nous arrêter. Oups, mais qu'est ce qu'ils nous veulent ? Nous n'avons pas le droit de rouler côte à côte sur la bande d'arrêt d'urgence peut-être ? Nous obtempérons. Les deux agents sortent de la voiture, viennent vers nous... et nous donnent deux concombres. « ... » Puis ils repartent comme ils sont venus. Nous découvrirons aussi que les gendarmes sont une bonne source d'informations pour le camping sauvage : 
«  Mais oui, vous allez tout droit, prenez à droite et vous arrivez sur le parking du site touristique.
- Heu... mais pour le camping ?
- Ben, vous mettez votre tente sur le parking, pas de problème ! »
Les stations-services sont aussi une bonne alternative lorsque forêts ou arbustes viennent à manquer. D'autant plus qu'elles ont toilettes, eau courante, boissons fraîches, glaces et terrain plat. 
Après trois jours de pédalage, nous entrons en Cappadoce. Première un pétabosson turque de nous marre halte dans la vallée d'Ihlara, le temps de découvrir ses églises creusées dans la roche, de parcourir son canyon et de tester une alternative à la tente : la cabane sur l'eau. Quelques minutes d'échanges avec un Belge nous font réaliser à quel point chaque voyage est unique, même si la route est identique. Lui est déçu de son expérience du camping chez l’habitant car il se fait à chaque fois réorienter par les paysans vers des hôtels ; et le camping sauvage, il n'ose pas trop. Est-ce le fait qu'il voyage à moto ou qu'il soit un homme seul qui change la donne? 
La suite de notre périple « cappadocien » nous amène à Derinkuyu, l'une des villes souterraines de la région. Mille et une questions se bousculent au portillon face à cette surprenante construction. Le problème, c'est qu'il n'y a aucune explication sur le site... classé UNESCO. Dommage qu'il faille se contenter de Wikipedia pour en apprendre un petit rien. C'est ensuite au coeur de la Cappadoce, à Göreme, que nous nous arrêtons. Un camping dans les hauteurs, un peu cher mais qui nous offrira un certain confort très apprécié (douche chaude, sanitaires propres, papier de toilette - eh oui, c'est un luxe !, frigo, plaque de cuisson... ), des abricotiers généreux et surtout la rencontre d'une super famille française. Arnaud et Myriam, un brin plus âgés que nous, Noémie et Romane, les deux petites têtes blondes, et Solange, la grand-maman. Tout ce beau monde sur des deux roues. Ce sera la nuit et la fatigue qui mettront un terme aux heures de discussion. Même si cette rencontre reste le grand moment de la Cappadoce, nous ne pourrions omettre de mentionner les paysages quasi surréalistes et uniques. C'est beau, c'est fou et le fait que ce soit très touristique, pour une fois, n'altère pas trop le décor. 
Et puis la Cappadoce disparaît déjà au loin et nous retrouvons les champs de blé, en alternance avec le coton. Aussitôt les grandes routes et les sites touristiques délaissés, nous retrouvons l'hospitalité turque, comme par exemple le partage d'un çay, assis avec des ouvriers dans un cimetière, le verre de jus frais dans la splendide demeure d'un Turco-suisse en vacances ou la proposition d'un pétabosson de nous marier gratuitement. Ainsi, nous allons de l'avant, coup de pédale après coup de pédale, en direction de Trabzon, dernière étape en Turquie. 
Anecdote toute fraîche d'hier soir : lifting complet de ma lèvre inférieure par une guêpe trop intrusive. C'est sûr que converser en turc avec un paysan, manger du poulet et éviter les piqûres, cela fait beaucoup en même temps...  AG 21.07.12 

En vrac

Près de Dalyan


Passage des 5000km; le temps file droit et les cheveux poussent...


Cérémonie des dervishs tourneurs, Konya



Sur les plateaux anatoliens





De Dalyan à Konya

Nous voilà à peine repartis sur les routes de l'aventure que déjà elle nous surpend. Une voiture s'arrête, trois gaillards parlant à peine l'anglais sortent et nous font comprendre qu'il nous faut les suivre. Nous obtempérons et nous nous retrouvons à l'Adrenaline Village. Les propriétaires de ce lieu, tous des jeunes ayant souhaité quitter le stress de la vie à l'occidentale, ont pour principe d'accueillir gracieusement tout aventurier déniché sur la route. Nous plantons donc notre tente à côté de la piscine-bar, du cheval-moucheté, du lapin-fugueur et des poules-parasites (cf « Attaque nocturne »). Une surprise en cachant une autre, le lendemain, l'un de nos « ravisseurs » nous emmène faire un tour - à vélo ! - avec un couple stambouliote fraîchement débarqué pour leurs vacances. Partis à 11 heures pour un tour de 30 km., nous rentrons à 23 heures ! Une balade agréablement différente de nos habitudes : arrêts-restos, pauses-bière-café, aller-retour pour dénicher des points de vue, dégustations de fruits... et en guise de bouquet final, un retour en enfance dans la piscine du camping sous un ciel étoilé. Allez, fini les agréables pauses-détentes par-ci par-là, faudrait voir pour pédaler un peu si l'on veut pouvoir réaliser notre itinéraire turc dans les temps ! 
La route du Sud ne nous offre ensuite guère plus que sa chaleur. Chimaera et ses mystérieuses flammes naturelles brûlant depuis la nuit des temps, atténue toutefois ce bilan un peu sévère. Après avoir franchi le cap des 5000 km., nous atteignons Side, ville qui signifie pour nous journée repos dans un charmant petit camping au milieu des vestiges antiques. Puis changement de cap vers le nord ! Cette route nous offre plus qu'un changement de direction : nous renouons avec des paysages alpins et un dénivelé capricieux, les températures deviennent gérables et même agréables, les nombreuses grandes villes disparaissent au profit de quelques petits villages épars... Nous nous y sentons bien. Certes, sans le vent contraire pouvant atteindre les 50 km/h. et un mal de cou pour Olivier, cela serait encore mieux... Mais c'est ainsi qu'un camion de chantier, nous voyant peiner, s'arrête et nous propose de monter à bord. Après une brève hésitation –est-ce que cela correspond à notre philosophie de voyage ?-, nous dévorons 40 km. à bord de cet engin. 
« Après cinq jours de pédalage, nous voici aujourd'hui dans un camping à Konya, capitale des derviches tourneurs ». ça, c'était la phrase de conclusion de ce texte écrite hier soir sous la tente. Mais les choses ne se passent que rarement comme nous le prévoyons. Voici la version définitive : à 20 km. de Konya, un chasseur nous hèle et nous emmène chez lui pour prendre le déjeuner. Un groupe d'étudiants en géologie, en stage pratique dans cette région, vient lui demander un service. De fil en aiguille, nous nous retrouvons dans le jardin voisin à participer au grand barbecue de fin de stage des étudiants. Nous terminons la journée dans l'appartement de Gökay, l'un d'entre eux, qui nous héberge à Konya avec toute sa gentillesse et son sens de l'hospitalité.  AG 06.07.12

Attaque nocturne

C'est dans la nuit du 2 au 3 juillet que nous avons subi notre première attaque nocturne. Auparavant, nous avions déjà repoussé quelques assauts diurnes. Nous avons de temps à autre de petits fouineurs aux pattes de velours et à l'odorat affiné qui pénètrent dans notre campement. Un jour, ce sont deux gallinacés qui se sont aventurés dans notre forteresse de toile. Et il y a peu, c'est toute une légion de chèvres noires qui a tenté de nous voler notre briquet et notre matériel de cuisine. Mais à chaque fois, nous en sommes sortis victorieux avec pour seule arme engagée notre gourde d'eau. Une bonne giclée sur une poule ou un chat trop curieux et c'est la débandade. Mais cette nuit-là, nous n'avons rien vu, rien entendu. Et c'est au petit matin que nous avons pu constater les dégâts. Le linge d'Aline était troué à différents endroits, la bassine à eau percée à deux reprises et le plus grave... la tente endommagée à trois places. Félons, nous attaquer dans notre sommeil ! C'est assurément un coup du camp des criquets, trop lâches pour nous affronter de face, ils nous ont déclaré une vraie guerre d'usure. Malheureusement, nos forces sont trop peu nombreuses pour un tel conflit. Aline ne souhaitant pas faire de tour de garde la nuit, je me vois dans l'obligation d'abdiquer et de prendre contact avec la LDIDC (Ligue Des Insectes De Combat) pour leur demander un sauf-conduit, le temps que l'on traverse leur terre. J'en profiterai pour essayer de signer un armistice ou du moins un cessez-le-feu avec le clan des moustiques et des mouches piqueuses. Enfin, on verra bien... Pour conclure, si vous rencontrez le type qui a dit que « ce ne sont pas les petites bêtes qui mangent les grosses », vous me l'envoyez illico, j'aurai quelques « amis » à lui présenter. OF 05.07.12



5000 km, un bilan s'impose

C'est sous un soleil au zénith que notre tachymètre affiche fièrement ses 5’000 kilomètres. 5’000 kilomètres... Cela peut paraître beaucoup et en même temps, c'est insignifiant à côté de notre carte du monde. Mais quel beau rêve ! Ce rêve, nous aimons avant tout le partager avec les personnes que l'on rencontre sur notre chemin et naturellement avec vous. Si certains restent stoïques, voire insensibles à la rêverie, d'autres nous embrassent pour nous féliciter, pour nous encourager. Dans leurs yeux, nous pouvons lire qu'en vivant notre aventure, nous nous sommes transformés en marchands de rêve. Si notre voyage, nous le vivons aussi bien, c'est un peu grâce à vous. Quand le doute s'installe, que la fatigue entame notre moral, c'est votre enthousiasme, votre humour, vos mots qui réparent, consolident, renforcent notre envie de découvertes. Rassurez-vous, ce n'est qu'occasionnellement que nous vivons de tels moments et votre « drap de la motivation » (étoffe reçue le jour de notre départ, recouverte de textes et pensées écrites par nos proches) attend toujours bien sagement dans sa sacoche.

Si le moral va bien, le physique demande un peu plus d'attention. Ce ne sont pas tant les kilomètres qui nous usent mais la chaleur. Cette dernière nous assaille dès 7 heures du matin jusque tard dans la nuit, ce qui ne nous laisse que peu d'heures pour réellement dormir. La chaleur joue également, pour moi, un rôle de coupe-faim. Il m'est donc difficile de m'alimenter correctement, surtout pour dîner. Et la route... chaude à tel point que le soir, nous pouvons enlever de nos chaussures de petit bouts d'asphalte emportés durant la journée. Jour après jour, nous nous affaiblissons ce qui nous oblige à faire des pauses plus fréquentes. Mais pas d'inquiétude, avec une ergothérapeute pour soigner nos corps, nous arriverons assurément à rejoindre le nord de la Turquie en un seul morceau. Là-bas, nous aurons normalement des températures plus fraîches - environ 25° C - mais également de la pluie. Le chef-lieu de cette région, Trabzon, nous permettra d'établir nos visas pour l'Iran. Etape qui assurément sera une histoire à rebondissements mais comme on peut le lire à la fin des contes et légendes... ceci est une autre histoire. OF 01.07.12