Jeu sans frontiere

Les vacances estivales etant finies, nous relancons le jeu sans frontiere pour une nouvelle saison. Nous profittons de rappeler que toutes les personnes visitant notre blog peuvent jouer et sont susceptibles de gagner un magnifique cadeau.

Question du jour : que contient cette boite de conserve (merci d’etre precis) ?



Alphabete

Pays après pays, notre compréhension de la langue écrite et orale s’est vue réduite comme peau de chagrin. A ce jour, visitant l’ancien empire perse, nous voilà devenus presque totalement illettrés. Il faut savoir qu’ici, comme dans bien des pays proches de la péninsule arabique, notre alphabet fait bête. Vous me direz qu’il nous suffit simplement d'apprendre l’alphabet arabe. Mais la donne est plus complexe. Si le farsi s’écrit sur les bases de l'arabe, il se voit agrémenté de quelques symboles supplémentaires. Et les chiffres dans tout ça ? Ils utilisent les chiffres arabes ? Ceux qui, à l'origine, sont indiens. Et non, pour compliquer la donne, ils ont des chiffres bien à eux. Le 1 ressemble à peu près au nôtre, mais le 2 et le 3 n’ont rien à voir. Le 4 s’écrit comme un 3 à l’envers ou avec un drôle de symbole, on a le choix. Le 5 est une sorte de cœur retourné et le 6 ne ressemble à rien de chez nous. Le 7 et le 8, faciles… vous ne trouvez pas ? Vous avez donc l’esprit aussi mal tourné que le mien ! Le 9, que du bonheur. Et le 0 est un point. Je n’ai, à ce jour, pas vu autre chose que des nombres entiers, mais je crains le pire lorsque les virgules et les 0 se côtoient. Ce qui est bon à savoir, c’est que si les lettres se lisent de droite à gauche, les nombres eux se lisent de gauche à droite. Cela fait vite une différence sur les panneaux routiers lorsque le 52 km se transforme en 25.

Pour conclure, voyons si votre culture persane est à jour. Petite devinette : quel est le plat national iranien ? Les tomates farsi.  Enfin non, pour dire vrai, je n’en sais encore rien. Mais je ne serais pas étonné qu’ils en aient plusieurs, vu le grand melting pot que compose le peuple iranien. OF 20.09.12





Frontière Arménie - Iran

C’est le 12 septembre que nous nous levons avec la ferme intention et un soupçon d’appréhension, d'entrer en terre iranienne. Nous plions notre tente sous un ciel menaçant et nous nous laissons glisser jusqu’à la frontière, en contrebas. Quelques kilomètres plus loin, nous apercevons les premiers signes annonciateurs de la frontière irano-arménienne : un panneau. Un panneau informatif écrit en arménien, anglais et farsi : « Seules les personnes munies d’un passeport en règle sont autorisées à continuer leur route. » On s’arrête pour la photo. Sortant de nulle part, un garde-frontière portant les couleurs de la Russie nous interpelle dans un anglais approximatif : « What foto ? » Un garde-frontière russe ? Ah oui, ce sont eux qui surveillent la plupart des frontières arméniennes. Ceci dans le but d'éviter que les méchants Iraniens, Turcs et Azeris, violent cet ancien territoire de l'ex-grande URSS. On s’explique avec le monsieur et quelques minutes plus tard, nous revoilà sur nos vélos avec pour ordre de ne plus rien photographier jusqu'à la frontière. Et c’est depuis cette rencontre inattendue que le décor change. Si le paysage reste somptueux, une grande barrière en bois bardée de fil de fer barbelé, longue de plusieurs dizaines de kilomètres et d'au moins deux mètres de haut, nous sépare de l’Iran. Une vraie place forte ! Miradors, patrouilles véhiculées, portes grillagées… l’Homme dans toute sa terreur de l’autre. Une fois le poste-frontière arménien atteint, on nous fait poireauter dans une salle d'attente pour que quarante-cinq minutes plus tard, un fonctionnaire vienne nous apposer un bête tampon dans nos deux passeports et nous indique la direction du no man’s land. Ce dernier nous ouvrira - enfin - les portes de l’Iran. Ah non, j'allais oublier Le Pont. A son extrémité sud, le drapeau iranien flotte dans une petite brise. Au nord,  le drapeau russe profite du même petit air. Il faudra que je vérifie la définition d’indépendance un de ces jours ! Perplexes, nous entamons la traversée de cet ouvrage. Passant devant un soldat russe, je lui demande si je peux le photographier. Ne trouvant pas ma requête très amusante, il me rétorque que les photos sont interdites également sur le pont. J’en prendrai tout de même deux, de nous, en cachette.

L'Iran ou plus exactement la République Islamique d’Iran. Aline a son voile, j’ai mis mes pantalons. On répond donc aux normes vestimentaires du pays. Etonnamment, l’administratif relatif à notre entrée est légère : contrôle des passeports, noms, professions, état civil...

« Are you Olivier Robert ?
Yes.  (ça c’est fait ! ),
-  Name of your father ? 
- Christian. » 

C’est là que ça se gâte ! Le garde répète le nom de mon père avec l’accent anglais et ça nous donne « christianne ». A savoir qu’en Arménie, ce mot signifie « orthodoxe ». Alors passez la frontière d’une république islamique avec un père qui s’appelle orthodoxe et vous verrez la tête d’un fonctionnaire surpris, songeur et pas forcément joyeux. Enfin, le premier fonctionnaire me fait signe d'avancer et d'aller me présenter au fonctionnaire suivant. Une vraie joie de vivre ambulante ! Apparemment, ses parents ne lui ont pas fourni l’option sourire. D’une voix monocorde, il nous requestionne sur notre état civil, métier, destination… Après ce ballet de questions, Aline s’entend dire, par un homme qui souhaite entrer en Arménie, qu’elle ne parle pas bien l’anglais. Cela aura pour effet de l’énerver un rien, elle qui est la linguiste de notre expédition. Dernière étape : bureau de change. Ici, c’est tout simplement magique. Vous entrez avec trois billets de banque et vous sortez avec une liasse qui n’entre pas dans le porte-monnaie. La folie ! Là, on ne pose pas de question. On tapote sur des calculatrices, on compte et on recompte... avec le sourire ! Sourire qui depuis se lit sur tous les visages que l’on rencontre. Un vrai bonheur ! OF 15.09.12


Armenie

Style 100% soviet, on aime ou on aime pas.

Caravenserail et Mont Ararat, nul doute on est sur la route de la Soie

L'Armenie, premier pays chretien.

A gaz ou a mazout, en route pour l'expertise...


Pour ne pas trop fatiguer nos velos, on marche a cote dans la montee.

De Tbilisi a Kapan

Une journée de vélo nous amène à la frontière arménienne. Découverte de la formule visa-au-poste-frontière : rapide et facile. Notre première impression de l’Arménie est à l'image de son paysage du Nord : glauque. Flanquées dans un canyon, ce ne sont pas tant les belles églises mentionnées dans notre guide que les constructions de l'ère soviétique en lambeaux qui nous frappent. La couleur ici est l'orange. La rouille a pris possession de tout : bâtiments, voitures, maisons... Il y a bien l'invitation, de la part de deux restaurateurs d'églises, à partager un repas dans une roulotte de chantier qui donne une lueur de gaieté à cette morosité. Tout comme l'hospitalité des responsables du camp de vacances pour enfants de Gukark. Pour la petite histoire, nous sommes arrivés dans ce centre sur un malentendu. Trop heureux de lire « Camp » sur une pancarte au bord de la route, nous pensions trouver un camping au bout du chemin. Des cyclistes tchèques, allemands et polonais avaient fait de même avant nous. On comprend alors mieux pourquoi les responsables nous accueillent avec un grand sourire, comme s'ils nous attendaient. Des rencontres moins heureuses ont ensuite vite fait de redonner un coup à notre motivation. Il y a aussi le mariage, en Suisse, d’Emilie et Damien qui nous fait sentir à quel point nous sommes loin des gens qui nous sont chers. Et puis la pluie ! Nous nous prenons même à rêver d'être dans un bain chaud tout en mangeant une pizza et en regardant un film.
Puis, avec l'arrivée des montagnes et du lac Sevan perché à 1’900 mètres, le moral reprend de l'altitude. Quel bienfait de retrouver dans le paysage une telle étendue d'eau ! Et qui dit bord du lac, dit route plate. Puis les montagnes à nouveau. C'est perdus en pleine nature, alors que nous ne pensions plus croiser âme qui vive, que deux jeunes gens courent vers nous pour nous inviter à nous abriter chez eux – et bien oui, il pleut encore. Chez eux, c'est un une pièce jouxtant une étable. La grand-maman, restée à l'abri, nous accueille avec un large sourire. Une vraie babushka avec sa robe longue, ses bas trop grands, son fichu sur la tête et son nez crochu. Vu le nombre de lits dans la pièce, nous comprenons bien vite que les parents ne sont plus là. En plus des lits se trouvent un poêle, un seau contenant de l'eau, un autre de la vaisselle et un troisième du fromage. A côté du poêle, une bassine récolte les gouttes d’eau qui filtrent par la lucarne. Des petites cailles couratent partout. Et c'est tout. Et le frigo, il est où ? Et les tapis pour tenir chaud ? Mais alors, comment font-ils pour cuisiner ? Il doit bien y avoir au moins une lampe, non ? Comment ça, pas de télévision ? Sacrée remise en question de ce que l'on pourrait considérer comme indispensable à la vie quotidienne. Le téléphone portable, par contre, ça ils l'ont. Et de la chaleur, qu'ils nous donnent à gogo. Chaleur du poêle, chaleur du café, chaleur de leur accueil si naturel. Petit aparté pour nos grands-mamans : la babushka vous a trouvées très belles sur nos photos de Noël. Après un repas composé de lavash et de fromage confectionnés par la grand-mère, la pluie cesse et nous reprenons la route. L'énergie est à nouveau là. Le lendemain, un temps dégagé nous dévoile toute la beauté du paysage. Nous nous croirions presque dans les steppes d'Asie centrale. Un détour de quelques kilomètres et un col supplémentaire nous offrent un moment d'intense émotion : devant nous, au loin, le mont Ararat, coiffé de son chapeau de neiges éternelles. Un autre détour et la traversée d'un canyon - dans sa largeur - et nous arrivons au monastère de Tatev où se trouve la plus vieille université du monde. Pour faire dans les records, un téléphérique, classé au Guiness book pour sa longueur de câble entre pylônes, dessert le site. Transport que nous empruntons pour rebrousser chemin : douze minutes de trajet contre la journée de transpiration réalisée à l’aller. 
Ces derniers temps, les jours se suivent et se ressemblent. Réveil sous la pluie, envie de se blottir dans son sac de couchage pour le reste de la journée, mise en route néanmoins, clémence en milieu de journée, retour de la pluie dans l'après-midi... Les montées n'en finissent plus, il faut choisir entre être trempés par la pluie ou par sa propre transpiration retenue par nos vestes de pluie... A ce qu'il paraît, une grande partie de l'Iran est aride presque 365 jours par an... L'Iran, c'est pour bientôt. AG 10.09.12

Le retour du Froid

C'est dans cette terre du milieu, ni en Asie ni en Europe, que nous assistons au retour du froid. Ayant choisi de passer par les monts brumeux, en cette saison, l'humidité nous harcèle de jour comme de nuit. Plus solitaires que jamais, nous croisons tout de même quelques communautés ça et là et aujourd'hui un camion Elf nous a doublés ; blanc et silencieux, presque magique. Nos mains blanches se violacent avec le vent. Demain, nous essaierons donc avec les gants d'Alf. Et si cela va mieux, nous le « Sauron ». Pour ces prochains jours, le programme reste le même : franchir les montagnes. Un habitant de la région nous a dit qu'il existait un autre chemin. Un chemin plus facile. Il paraîtrait que les gens de ces terres ont creusé les montagnes. Depuis cette rencontre, ces questions me taraudent : « Jusqu'où ont-ils creusé ? » et « Qu'ont-ils découvert ? » L'ombre règne dans ces passages et peu d'entre nous aiment les emprunter.

Aline et Olivier franchiront-ils ces épreuves ? Arriveront-ils ensemble à destination ? Vous le saurez dans « LES DEUX font un TOUR » ORR Forney 08.09.12

6 metres carres avec grand jardin



Infos pratiques : Georgie

Police : tres presentes sur les routes. Si apres 3 semaines dans ce pays notre opinion envers elle est neutre, on a tout de meme etes un peu surpris au debut avec quelques voitures de police qui jouaient au chat et a la souris avec nous: pour en fin de compte, satisfaire leur curiosite. 

Nouriture et eau : il est relativement facile de se procurer de la nouriture en Georgie. Par contre, il faut passer par de petites echopes rudimentaires pour se ravitailler. Les chaines de magasins etant pour ainsi dire inexistantes. L'eau se trouve egalement assez facilement. Les fontaines sont plus rares qu'en Turquie, mais les habitants des villages sont toujours la pour aider. Mais attention, cela signifiera assurement apero.

Camping sauvage : en deux mots, la Georgie est une grande place de camping sauvage. 

Circulation : seule bemole de ce pays. Le Georgien lambda n'est pas conscient des dangers de la route; depassements intenpestifs, queue de poisson, alcool au volant, passage tres proche des cyclistes sont monnaie courante. Un cycliste rencontre sur la route en a malheureusement fait les frais !

Tusheti National Park : ce parc est accessible en velo, si vous avez la forme. Comptey 2,5 jours pour rejoindre Omalo depuis Pshaveli (si vous etes bien charges).La route qui est plutot une piste pour 4x4 est parfois obstruee par des eboulis et en cas de pluie recente, comptez devoir traverser 2-3 torrents. Possibilite de camper au col ou 3,5 km apres (moins de vent + riviere), ainsi qu'au pont. Attention, pas de reel magasin dans le parc. En resume, si vous vous lancez, votre chemin sera : depart a Pshaveli (km 0), montee jusqu'au pont (km 25), forte montee jusqu'au col (km 42), descente sur zone camping sauvage (km 46), descente + up and down (km 65), montee sur Omalo (km 70), montee sur les tours d'Omalo (km 72). Comptez 1,5 jours pour le retour.

Visa armenien : pour les Suisses et apparement d'autres nationalites (des Iraniens le faisaient en meme temps que nous), possibilite de faire le visa a la frontiere. 21 jours = 8 CHF. Possibilites de demander plus de jours, mais plus cher. Demarches faciles.

Visa Georgien : pour les Suisses, se presenter a la douane muni de son passeport suffis a l'obtention du tampon d'entree, pour une duree de 3 mois. Gratuit.

Tbilisi : adresse bon marche et sympa (5euro la nuit, souper, boissons, internet et machine a laver compris) : Romantik Hotel, Dolidze st. 46 (a 3min. a pieds de la Politeknikal university). Attention, entree difficile a trouver; elle se situe au sous-sol d'un batiment.

Pour plus d'infos, nous nous tenons a votre dispo !