Une question que l'on a tous posée à ses amis durant son enfance. Chat,
chien, cheval et peut-être pour les plus « créatifs », lion, dauphin
ou poisson rouge. La liste n'est pas très longue pour le jeune citadin suisse
qui ne regarde pas « Planète ». Ici, c'est tout le contraire. A deux
pattes ou à quatre, à plumes ou à poils, de dix grammes à plus d'une tonne, il
y a le choix. Et tu peux même choisir la couleur. Un âne te paraît trop gris.
Tu lui rajoutes du orange. Un dromadaire trop uni. Tu lui rajoutes des motifs.
Eh oui, en Inde, tous les animaux ont le droit d'être beaux ! C'est qu’en plus
d'être élégant, ils ont un deuxième point commun avec les Indiens... ils sont
partout. Et quand je dis partout, c'est partout. Anes, vaches, chiens, on
dirait que l'Etat construit des routes exprès pour eux. Singes, ruines et
petites villes leur conviendront. Perruches,
plus colorées que nos pigeons, abondent en ville comme en campagne. Chauves-souris,
bien organisées en colonies, squattent les vieux temples, grottes et dessous de
ponts pour les nocturnes et hantent les hautes branches de petits bosquets pour
les diurnes. Ces dernières n'ont rien à voir avec les modèles réduits que l'on
a en Suisse. En vol, elles font facilement 40 centimètres d'envergure et
nichent en groupes de plusieurs centaines d'individus. Côté poids lourd, il y a le pachyderme. Il faut oublier pour le
voir dans son vieil habit gris et froissé. Ici c'est motifs et couleurs,
maquillage pour les femmes comme pour les hommes. Si l'on se baisse un peu, on
trouve l'ennemi juré de l'éléphant... le rat. C'est d'ailleurs le premier à
nous avoir accueillis en terre indienne, à Bombay. Et si l'on se baisse encore
un peu plus, on trouve madame tarentule. Une fois en bas, une fois en haut, ça
va vite puis ça ne bouge plus... mais c'est toujours là ! Ensuite, il y a ceux
qui flirtent avec le mythe. Tout d'abord le black buck, gracieuse antilope aux
cornes longues et fines. Véritable Formules 1 de la brousse du Gujarat. Deuxièmement,
le nilgai, hybride entre la vache et le cheval qui rôde dans les hautes herbes
de la région de Velavadar. J'aurais également pu vous parler du buffle
d'eau, des aigrettes, des paons sauvages, des hérons, des cormorans, des
faucons, des milans noirs, des petites et grandes chouettes diurnes, des guêpiers,
des canards noirs, des grues migratrices, des chèvres, des tortues, des écureuils,
des chats et des dizaines et dizaines d'oiseaux qui me sont inconnus. Si l'Inde
est le pays du klaxon, des sacs plastique et du crachat, c'est aussi celui
d'une nature des plus surprenantes qui a su s'adapter à ce primate que l'on
nomme homo-mecanicus. OF 07.01.13
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