La feuille de papier se libère de mes doigts, venant
s'étendre sur celles du passé. Personne ne l'a entendue mais pourtant elle résonne
encore en moi. Les joies et les remords tourbillonnent dans mon esprit, volant
encore la place aux regrets qu'offrent les lendemains un peu trop creux. La
chaleur de mon prochain foyer me remplit d'un bonheur que je ne connais que
trop bien, sous le nom de chimère. Croire à, quand on sait que... Il me faut
cesser de modeler des jarres que je ne remplirai jamais et laisser les projets
voler doucement la place aux rêves. Ce n'est pas en traître que je me vois mais
en homme tributaire d'une certaine réalité, en sculpteur
à court de matériaux.OF 03.04.14
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