Nos
premiers coups de pédales nous font longer une côte portugaise plus que déchirée.
La lutte acharnée de la mer contre la terre offre des paysages somptueux que
les surfeurs locaux s'approprient dès le lever du jour. Comme des troupeaux d'otaries, ils virevoltent dans de gracieux
ballets dont on se délecte depuis les falaises voisines. L'amabilité des Portugais
comble aisément le manque de soleil des premiers jours. Si les coups de klaxons
se font plus rares que de l'autre côté de l’Atlantique, c'est toujours avec une
grande gentillesse que l'on nous indique la route. Et là, attention de ne pas
rire. Le portugais est bien une langue remplie de « ch » avec assurément
pour plus beau mot, le « foutchebôl ». De la côte, nous gagnons l'intérieur
du pays. Un véritable délice pour les yeux et les narines. Le printemps est là
et les glycines nous le font savoir. Petits villages d’antan et maisons
flamboyantes - de ceux qui ont réussi à l'étranger - ponctuent une campagne
verdoyante. La nourriture stimule nos papilles qui avaient presque oublié le goût
du pain frais. Un fait me marque, une de ces petites choses que l'on nomme évidence :
l'eau chaude. Douches, stations service, campings, toilettes publiques, pas un
robinet ne fait défaut. Cette chaleur sur notre peau est un délice que l'on
n'arrive pas à écourter. « Encore juste une minute ! » Après le pays
de Diego Suarez, c'est celui d'adoption de Cristóbal
Colón que nous découvrons. La
couleur est annoncée : camping sauvage interdit et port du casque à vélo
obligatoire. Pour le camping, on la jouera « pas vu, pas pris ». Pour
le casque, nous plaiderons l'impossibilité d'en acheter un vu le grand nombre
de jours fériés que compte la semaine sainte. Ceci dit, en dernier recours, je
n'hésiterai pas à utiliser notre arme secrète : le sourire d'Aline. OF 20.04.2014
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