De Tbilisi à ... Tbilisi

Nous revoilà dans le même hostel de Tbilissi qu'il y a quelques jours mais avec en plus une semaine d’aventure, des souvenirs pleins la tête, des fibres musculaires supplémentaires et quelques crevaisons. Nous étions partis de la capitale vendredi passé avec comme objectif la découverte du parc national de Tusheti, réputé pour être difficile d’accès. Nous en revenons après avoir accompli notre « mission », mais non sans peine.
L’approche du parc nous a mis en jambes : un petit col  à 1’800 mètres d'altitude suivi de 1’300 mètres de dénivelé négatif. Difficile de se délecter de la descente lorsqu’on sait que plus on descend, plus il faudra remonter. Depuis Pschaveli, là où débute la piste menant au parc, il nous faudra finalement un jour et demi et 2’400 mètres de dénivelé positif pour atteindre le col perché à 2’926 mètres. Un jour et demi à pousser presque non-stop nos vélos, sur une piste vertigineuse en piteux état. Tout cela dans un épais brouillard humide, sans cesse dépassés par des 4x4 menant les touristes à destination en seulement quelques heures, sans savoir réellement quelle distance nous sépare du col… Autant dire que lorsque nous y arrivons, nous nous écroulons de fatigue, non sans un sourire de fierté au coin des lèvres. Hormis l’effort, cette montée nous a offert la rencontre de deux oursons jouant à quelques mètres de nous ainsi qu'une chute de pierres laissant un souvenir indélébile sur mon cadre de vélo. Après une nuit fraîche au col, il nous faut encore une journée, 1’200 mètres de dénivelé négatif puis 300 de positif pour atteindre Omalo et ses fameuses vieilles tours en pierres. Ça, c’est l’aller. Ensuite vient le retour… Double satisfaction en haut du col qui nous est devenu familier, délectation de 42 km. de descente et faux plat-descente. Cinq jours de pure nature dans un cirque de montagnes à couper le souffle. Enfin l’Aventure tant attendue. Le retour à Tbilissi se fait de deux coups de baguette magique : une camionnette, puis un 4x4 qui nous embarquent sur 45 km. de piste. Non moins lessivés, nous revenons en terre connue le temps de faire les à-fonds en tout genre. De quoi se remettre à neuf pour prendre demain la direction de l’Arménie. AG 25.08.12     

4 commentaires:

  1. 5 jours de pure nature OK, mais à quel prix! Nous imaginons que vous n'avez pas dû rencontrer beaucoup de cyclistes et de piétons. En tous les cas, vous avez bien mérité le plaisir qui a dû être le vôtre, une fois arrivés au sommet. Bravo !

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