De Çanakkale à Pamukkale

çanakkale marque le début d'un nouveau rythme quotidien : lever à 6 heures, pause de midi à 16 heures, puis reprise de la route jusqu'au soir. ça, c'est la théorie. C'est sans compter les assauts impétueux des divers insectes-volants-piquants écourtant radicalement nos pauses ou la difficulté à se lever aux aurores après une nuit trop chaude presque sans sommeil... Il nous manque encore les stratégies et techniques de gestion des 40 degrés quotidiens mais on ne perd pas espoir ! Heureusement, chaque journée nous offre son lot de surprises, véritables sources d'énergie. Deux simples pékins sur des vélos mais de l'extérieur, on pourrait croire au passage de deux stars : salutations à tour de bras, conducteurs qui reviennent en arrière pour se faire prendre en photo à nos côtés, invitations quotidiennes au çay, fierté de nous avoir à table, dépôt de bières devant notre tente... Tableau qui semble idyllique. Toutefois, ce n'est pas toujours évident d'être à l'aise dans certaines situations: confusions ou malentendus liés à la langue, refus d'invitations pour pouvoir avancer, besoin de solitude…
Depuis Çanakkale, cap au sud. Un détour éreintant par Assos générera quelques grognements contre le « Guide du Routard » qui en conseille la visite car cette ville se révèle être finalement un amas d'établissements touristiques. Mais ça sera l'occasion de rencontrer un Allemand qui nous partagera ses aventures de voyage passées. Depuis cet échange, ça cogite fort dans nos caboches. Et le casse-tête est loin d'être résolu. Composer entre sécurité, envies et saisons... ou alors se laisser simplement aller de l'avant; mais là, nous avons encore du chemin pour y parvenir. Passage à Bergama où nous vivons une scène cocasse. Un groupe de touristes se fait incendier par leur guide : 
« C'est interdit de photographier les militaires ! Vous ne le feriez pas dans votre pays, alors pourquoi vous le faites ici ?! 
Et Olivier de clamer, le sourire aux lèvres :
- Nous on le fait, dans notre pays !
Surpris, l'homme se retourne : 
- Vous venez d'où ?
- De Suisse.
- Ah oui mais vous, c'est différent, vous faites partie d'un autre monde. » 
Le seul camping de Bergama affichant des prix surfaits, nous reprenons la route. C'est finalement une famille de cultivateurs de coton qui nous offrira leur jardin et bien plus encore. A Foça, premier mécontentement stomacal pour ma part : indigestion au menu. Les 10 km. du lendemain pour atteindre un camping officiel sont rudes. La forme recouvrée, cap sur l'intérieur des terres. Notre but: Pamukkale, merveille de la nature. Nous y trouverons, dans un village voisin, un petit coin de paradis : un camping-pension avec piscine extérieure et bassins d'eau thermale naturellement chaude et aux vertus médicinales. Un lieu très prisé des familles turques. Le hic, c'est que les hommes sont dans le bassin extérieur et les femmes à l'intérieur. Donc exclu de me pavaner en bikini par ici et pas chouette de faire piscines séparées. Heureusement, les bains sont ouverts aussi la nuit... AG 16.06.12  

3 commentaires:

  1. ouvert la nuit...quel idée...

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  2. Hello les cocos!

    TELLEMENT cool de lire toutes vos aventures, pour un peu on se croirait à vos côtés! ;)

    Je voulais vous remercier car votre tour du monde m'a permis de compléter en tant qu'exemple ma dissertation de français d'examen de maturité! Eh ouais!

    La citation était la suivante, je suis sûre que cela vous parlera ;-)

    "Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose."
    Oscar Wilde

    Gros becs à vous deux!

    Valérie

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    1. Ca fait plaisir d'être utiles en ne faisant que du vélo :-) On espère que tes exas se sont aussi bien passés que notre voyage...sueur mais bonheur ! Tout bon été. Aline et Olivier

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